Dans l'immensité du ciel, les oiseaux règnent en maitres, certains flirtent avec les cimes, d’autres préfèrent avoir les pattes dans l’eau. Il y a des marathoniens des airs, des planeurs et des acrobates, des forestiers et des citadins, des bavards et des musiciens. Je vous invite dans le monde fascinant des passagers du vent. 

Cette série provient de l'observation de mon environnement, de ceux qui se laissent apercevoir, même fugacement, et de ceux qui se font entendre, par un cri ou une mélodie. Ils m'ont d'abord ému et cela m'a inspiré quelques mots, une posture, une atmosphère. Dans la foulée, j'ai écrit quelques phrases pour chaque oiseau en mêlant mon ressenti à des informations étayées. 

Entre expression poétique et souci d'informer, cette série invite à plonger dans le monde merveilleux des oiseaux qui partagent notre environnement. J'espère qu'elle vous donnera envie de prendre soin de ceux qui en-chantent notre quotidien.

Gei des chênes (garrulus glandarius)

Avec son cri rauque et perçant, le geai des chênes fait office de sentinelle de la forêt. En randonnée, je le vois voguer fugacement, fonceur, d’un arbre à l’autre à quelques mètres devant moi. Lanceur d’alerte, le geai plante aussi des arbres. Des chênes naissent de la généreuse réserve de glands qu’il enterre pour l’hiver. 

Martinet noir (apus apus)

Lorsque j'entends le sifflement en trille strident des martinets, je m'enpresse de lever les yeux au ciel pour contempler leur ballet acrobatique. Infatigable voilier qui mange, s'accouple et dort en vol, le martinet ne se pose que pour nicher. Prince des nuages, contre vents et marées, il me fascine à fendre l'air inlassablement avec tant de force et d'énergie