Forêt sauvage

 

La faune sauvage est un peuple fier. Les grands prédateurs nous rappellent que nous sommes vulnérables, que nous appartenons tout entier au vivant. Les humains sont une espèce parmi tant d'autres au sein d'un univers que nous partageons. 

Cette série propose des portraits d'animaux sauvages vivants dans les forêts d'Europe. Ils offrent un regard d'intériorité à intériorité, un face à face, un corps à corps, une rencontre dans l'altérité. 

Notre société s'essouffle à vivre dans des espaces sécurisés qui n'ont finalement rien de rassurant, dans un monde aseptisé qui ne respire plus, dans des espaces hyperconnectés qui ne créent plus de liens. Le sauvage ne nous rappelle t'il pas simplement qui nous sommes ? Quelle place laissons-nous finalement à cette part sauvage de notre existence ?

 


 

Le saviez-vous ? 

  • Il fut une époque où les humains, autrefois chasseurs-cueilleurs, cohabitaient avec les loups qui étaient de bons pisteurs et pouvaient les alerter d'un danger. Mais lorsque l'homme se sédentarisa pour devenir agriculteur et éleveur, le loup fut considéré comme une menace. La religion chrétienne condamna également le canidé comme une incarnation diabolique et absolue du sauvage. Après avoir été persécuté et chassé, le loup est réapparu naturellement en Belgique en 2016 alors qu'il avait disparu depuis un siècle.
  • Dans la culture des peuples indigènes d'Amérique du Nord, le corbeau est souvent associé à l'origine du monde. Une légende amérindienne raconte que le corbeau est un protecteur, qu'il a apporté aux humains le soleil, la lune, les étoiles, l'eau et le feu qui étaient jalousement gardés par Aigle gris. A l'origine, le corbeau était blanc mais en apportant le feu aux hommes, la fumée de la brindille qui ornait son bec l'a coloré de noir.